Pour ceux qui ont eu la chance de grandir avec au moins une grand-mère, ont de nombreux souvenirs avec elle. Parfois, il n’en reste qu’une et pour les moins chanceux aucune.

Le rôle de la grand-mère a beaucoup évolué avec la place de la femme dans notre société. Il y a 60, 50 ans la grand-mère étaient la mamie qui nous gâtait, nous faisait des gâteaux, nous passait tous nos caprices …

Aujourd’hui, les grands-mères sont souvent encore en activité. Elles sont moins disponibles pour leurs petit-enfants, mais lorsqu’elles le peuvent, elles les emmènent en vacances, en week-end et parfois se chargent d’eux le mercredi.

Les mamies gâteau existent toujours mais elles partagent souvent cette activité avec les petits-enfants, elles jouent à la pâtissière avec eux, essaient de nouvelles recettes et jouent à la bataille de farine …

Nous avons reçu dans notre studio photo des grands-mères qui venaient avec leurs petits enfants faire une séance. C. est venue, avec chacun de ses petits-enfants, quand ils avaient 3 ans pour faire une photo spéciale «jump». Sur le mur de sa montée d’escalier, on peut retrouver les agrandissements avec les 4 petits enfants. C n’est pas que spectatrice, elle saute avec eux et s’amuse autant qu’eux. Et nous aussi par la même occasion …

Certaines grands-mères rejoignent la famille pour les vacances. Elles profitent ainsi pleinement de chaque instant.

C’est fini l’époque où les grands-parents vivaient chez leurs enfants. À cette époque ils distribuaient de la tendresse et des câlins aux petits-enfants. Ils ne jouaient pas avec eux, ils les gardaient, les surveillaient. En bref, comme ils avaient fait avec leurs propres enfants sans l’éducation. D’autre part, notons qu’à cette époque, les enfants n’étaient pas reconnus comme ayant leur propre existence, leur propre identité. Il fallait juste les éduquer. Nous ne parlerons pas des enfants dont le destin était tout tracé : aider les parents à faire leur métier ou reprendre leur entreprise.

Ma grand-mère ses petits-enfants, ses fils et sa belle fille.

Je n’ai connu qu’une seule grand-mère. Cette dernière n’avait pas choisi son mari, avait eu deux enfants avec lui. Mais elle ne l’avait pas vraiment aimé même si tout le monde reconnaissait qu’il était brillant et très gentil. Elle a toujours été indépendante. Elle avait juste le certificat d’étude mais écrivait très bien, sans aucune faute d’orthographe. Elle rédigeait très bien également, elle adorait écrire des nouvelles et réciter des poèmes.

Elle aimait bien nous emmener tous les 5 en vacances mais préférait profiter de nous l’un après l’autre. Aussi, nous a-t-elle régulièrement emmenés avec elle quand elle rejoignait une amie ou une cousine.

Elle m’apprenait la vie.

Ma grand-mère m’a toujours conseillé de ne jamais dépendre de personne. De gagner mon propre argent, même si je devais me marier et avoir des enfants. «Garde ton indépendance on ne sait pas ce que la vie nous réserve !!!». Et j’ai suivi, bien entendu, son conseil avisé. Pour une femme de son époque c’était osé n’est-ce pas ?. Même ma mère, sa belle-fille, n’a jamais su ce qu’était l’indépendance. À son époque, il fallait trouver un mari, avoir des enfants et rendre son foyer chaleureux et assez confortable pour que son mari soit heureux de rentrer chez lui. Les enfants quant à eux devaient être propres sur eux, bien élevés et surtout ne pas faire de bruit, de désordre et ne pas déranger papa quand il rentrait de sa journée de travail.

Ma grand-mère était loin de tout ça. C’était même intolérable pour elle de n’être que la femme de et que ses enfants n’aient pas de droit d’exprimer leur personnalité. Mon père et son frère étaient sûr d’eux, bien dans leur corps et leur tête et se sentaient assez forts pour tout affronter.

Sa relation avec sa belle-fille était joyeuse mais elles s’affrontaient régulièrement quant au rôle de la femme. Avec le recul, c’était le monde à l’envers.

Ma grand-mère et moi

Quant à moi, j’ai suivi ses conseils et je ne regrette pas. Je garde des souvenirs aussi drôles que tendres. Elle savait nous faire rêver. Pendant ma petite enfance j’ai cru que je volais quand je dormais. Quand j’allais en Suisse chez sa cousine, je m’endormais au rez-de-chaussée dans le petit salon et me réveillais le lendemain dans mon lit au second étage. Qui n’a pas rêvé de voler ??? Nous avons tous un peu d’Icare en nous. Et grâce à ma grand-mère je l’ai cru pendant quelques années. Quand j’ai appris la vérité, je ne lui en ai pas voulu, comme pour le père noël …

Ma grand-mère m’a suggéré de m’amuser, voyager, sortir, découvrir la vie avant de choisir celui qui serait mon compagnon, mon mari qui partagerait ma vie. Néanmoins, je n’ai pas eu d’enfant mais c’est pourtant ces mêmes conseils que j’aurais partagés avec eux. Elle m’a appris à danser, à me maquiller, à tricoter

Elle m’a donné le goût de la lecture en me lisant de belles histoires le soir ou les journées de pluie …

J’ai appris à écrire et comme elle, j’adore écrire, écrire à la main. Elle aurait adoré la mode du lettering. Je suis certaine qu’elle s’y serait formée et qu’elle aurait excellé !!!

Précieuse grand-mère

Conclusion, une grand-mère est précieuse quand elle échange avec ses petits enfants. Quand elle joue avec eux. Quand elle les écoute. Quand elle partage avec eux son expérience. Quand ses petits-enfants sont des petites personnes qui méritent l’écoute et l’intérêt. Quand enfin elle leur crée de nouveaux et jolis souvenirs.

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